" A huit ans, je composais. Une maîtresse de piano italienne m'apprit très jeune à écrire la musique. Et comme dans ma petite cervelle chantaient déjà des airs, je les transcrivais, avec cet orgueil de fixer sur le papier une chose durable " [1]

De ces premiers essais de composition nous est parvenue une valse qui porte la dédicace "à mes chers parents".
Cette œuvrette enfantine est un bon témoignage du goût des salons de l'époque pour la musique gaie et entraînante dont les mélodies, rappelant les airs d'opérettes, se retiennent facilement.
La pauvreté de l'écriture est compensée par une inspiration mélodique sans cesse renouvelée qui dépasse celle de bien des œuvres du même genre.  

La valse, en Do, précédée d'une introduction sur l'accord de dominante, suit la structure d'un rondo dont les couplets bien différenciés modulent aux tons voisins.
L'œuvre s'achève par l'indispensable coda brillante qui reprend le motif de l'introduction.
Thème du refrain:
   
   

   [1] cité par Bernard Gavoty dans "Reynaldo Hahn, le musicien de la Belle époque'' Paris, Buchet - Chastel 1976 p. 25

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