C'est sous ce titre générique proposé par l'éditeur Salabert que sont regroupées neuf mélodies, musiques sélectionnées par René Schrameck.
Il regroupe neuf pièces que voici :
I | Je me souviens (Un soir, au reçu d'une lettre bleue) | ![]() |
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II | La vie est belle | |||||
III | L'amitié | |||||
IV | Chanson | ![]() |
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V | Naïs | |||||
VI | La nymphe de la source | |||||
VII | Au rossignol | ![]() |
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VIII | Ta main | ![]() |
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IX | Sous l'oranger (Tango Habanera) |
1. Présentation générale
Le recueil se présente, dans son format original, broché (24 pages), en 27,7 x 18,7. Il est imprimé en 1955
a) La première de couverture
b) La première page de garde
Elle présente la table avec les titres des neuf mélodies, avec en regard, le nom du poète. Les voici :
I Je me souviens.......... Guillot de Saix
(Un soir, au reçu d'une lettre bleue)
II La vie est belle.......... Guillot de Saix
III L'amitié............ Lucien Paté
IV Chanson............ Catulle Mendès
V Naïs.............. X.
VI La nymphe de la source..... X.
VII Au rossignol........... Guillot de Saix
VIII Ta main............ Guillot de Saix
IX Sous l'oranger......... Guillot de Saix
(Tango Habanera)
2. Diffusion
Les neuf mélodies ne seront pas proposées isolément.
Nous ne connaissons pas le nombre d'exemplaires tirés.
3. Présentation poétique et musicale
L'ordre des pièces peut être expliqué par celui des poètes : Guillot de Saix ouvre et ferme le recueil, les autres étant regroupées au milieu : les deux (dont les auteurs sont Lucien Paté et Catulle Mendès) respectivement en troisième et quatrième, les deux suivantes (dont l'auteur des textes reste inconnu) positionnées en cinquième et sixième positions.
Guillot de Saix (1885 - 1964) est un traducteur de dramaturges anglophones comme l'Anglais Oscar Wilde ou l'Américain Christopher Isherwood. Il a aussi fait un grand nombre d'adaptations pour le théâtre à partir de romans (comme ceux de Balzac ou bien de Lope de Vega). Reynaldo Hahn a déjà mis en musique un texte de cet auteur, La douce paix, vingtième du second volume de vingt mélodies. Catulle Mendès est un poète dont deux autres poèmes ont déjà été mis en musique par Reynaldo Hahn : Naguère, au temps des églantines.(1891) et Le Souvenir d'avoir chanté (des Rondels - 1898). Lucien Paté est poète dont certaines de ses œuvres sont mises en musique : Lied par César Franck, La plainte par Paul Paray.
Pour les deux auteurs présentés sous « X. », nous pouvons déjà écarter la proposition de Daniel Bendahan qui suppose Reynaldo Hahn d'être lui-même l'auteur de ces textes[3]. Par contre, Philippe Blay avance les écrivains[4] Sully Prudhomme (1839 /1907) et Henri de Régnier (1864 /1936) : ces deux informations sont inscrites sur les partitions originales[5]. La nymphe de la source a bien pour auteur Henri de Régnier et Naïs figure dans le recueil "Le Prisme" de Sully Prudhomme sous le titre Idylle muette.
Trouver une cohésion dans ce recueil est illusoire puisqu'artificiellement élaboré. La dernière mélodie est la plus longue (cinq pages) du recueil : elle clôt ainsi de façon significative le recueil, s'il venait à être exécuté dans son intégralité en respectant l'ordre choisi.
L'ambitus général de ce recueil artificiellement construit s'étend du do b 2 (La nymphe de la source) au la 3 (Sous l'oranger).
Sylvain Paul Labartette
[2] Maison fondée en 1872, sise au 5 rue Barbette - 75003 Paris.
[3] Cf. Daniel Bendahan, Reynaldo Hahn, su vida y su obra, p. 91.
[4] Respectivement pour Naïs et pour La nymphe de la source in Die Musik in Geschichte und Gegenwart. Allegemeine Enzyklopädie der Musik, t. 8, Kassel, Bärenreiter, 2002.
[5] Manuscrits détenus dans une collection particulière, Paris.
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