Composées en Janvier 1915 pour " Henri Bardac, sergent au 306° d'infanterie grièvement blessé à la bataille de l'Aisne ", les trois courtes pièces qui composent ce recueil sont loin d'atteindre l'intérêt de la suite de valses du "Ruban dénoué" composée la même année (pour les circonstances de composition de ces œuvres cf. Chapitre 1 : Musique de danse).  

Une forme Lied encadrée par deux pièces monothématiques.  

1- Andantino sans lenteur  

Le second piano installe une formule d'accompagnement qui superpose à une pédale de tonique un mouvement berceur et régulier de croches liées par deux, doublées à l'octave (appoggiatures).


Superposé à cette formule immuable, le thème, à la rythmique figée, offre peu d'intérêt mélodique; il tourne autour des pivots de la dominante et de la tonique.
La coda fait dialoguer les deux pianos sur le motif d'accompagnement.  

2- Andantino non lento
  
Annonçant la suite du "Ruban dénoué", cette seconde pièce est une valse d'un intérêt mélodique plus net que la pièce précédente.
A remarquer, dans la section centrale "piu animato", une formule rompant la rythmique ternaire établie depuis le début de la pièce et, par un déplacement des appuis, donnant l'impression d'une mesure binaire superposée à une mesure ternaire.

 

3- Andantino espressivo

Un thème de choral au rythme berceur de barcarolle est exposé très simplement en une succession d'accords parfaits.
Les périodes sont régulières et se terminent toutes par une formule descendante sur l'arpège du ton principal La.


Le motif du choral est varié dans le cours de la pièce alternativement par les deux pianos.
La coda se fait sur le motif descendant caractéristique harmonisé trois fois de façons différentes.

 

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